Dans le Lancet du 21 mars, trois articles publiés par l’équipe de Peter Rothwell apportent de nouvelles données supportant l’espoir que la prise quotidienne d’aspirine à faible dose puisse protéger contre plusieurs cancers. Un premier article montre que cette prise d’aspirine réduit, non seulement, le risque de décès par cancer, mais aussi son incidence: la mortalité par cancer est réduite de 15 % avec un bénéfice dès trois ans à forte dose (≥ 300 mg/j) et après cinq ans à faible dose (<300 mg/j). Quant à l’incidence du cancer, elle est réduite d’environ un quart au bout de 3 ans.
Les autres articles montrent que l’aspirine à faible dose et quotidienne réduit également le risque de métastases. Mais les auteurs n’ont pas intégré les données des grandes études WHI menées sur près de 40 000 femmes et PHS sur plus de 20 000 hommes, études qui n’ont pas montré d’effets positifs sur l’incidence et la mortalité par cancer. La raison avancée étant que la prise d’aspirine n’était pas quotidienne, mais seulement un jour sur deux. Toutefois, ces trois nouvelles études font avancer le débat encore d’un pas vers l’élargissement des recommandations de l’utilisation de l’aspirine en prévention du cancer.
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