Limitée : l’étude DORA sur l’infliximab
L’arthrose digitale sévère ne répond ni aux antalgiques ni aux AINS et est aussi douloureuse qu’une polyarthrite rhumatoïde?; elle se caractérise par un profil inflammatoire marqué. C’est pourquoi l’étude randomisée en double aveugle a testé l’infliximab, un anti-TNF alpha contre placebo durant six semaines. Les deux injections ont été réalisées à deux semaines d’intervalle. « Cette étude a été conçue il y a cinq-six ans et nous ne nous sentions pas le droit d’exposer trop longtemps des arthrosiques
à un anti-TNF alpha », précise le Dr Chevalier. Le critère primaire était le pourcentage de patients améliorés d’au moins 50 % et l’analyse a porté sur tous les patients qui ont reçu au moins une injection. 35,1 % des participants ont été considérés comme répondeurs au traitement par infliximab , 27,3 % au placebo. Il n’y a pas eu de différences sur les douleurs à 26 semaines quels que soient le temps d’observation et la sévérité de l’atteinte articulaire. « C’est très inférieur à ce qui est cliniquement pertinent », a mentionné le Pr Chevalier. En 2013, va débuter un essai avec un anti-IL-6.
Prometteuse : l’étude SEKOIA (strontium ranelate efficacy in knee osteoarthritis)
Réalisée dans 98 centres sur 1683 patients et présentée au congrès américain de rhumatologie (Washington), l’étude SEKOIA a comparé le ranelate de strontium à la posologie de 2g/j et 1 g/j au placebo pendant 3 ans. Le pincement de l’interligne articulaire à 36 mois a été freiné par la prise de ce médicament mais sans effet-dose, 1 g ne faisant pas mieux que 2 g/j. L’indice de WOMAC raideur ou fonctionnel s’améliore à partir de 18 mois avec la forte dose de 2 g/j. « Le fait d’agir sur l’os sous-chondral mérite d’être posé avec les résultats de SEKOIA. On recherche une normalisation du métabolisme de l’os », a indiqué le Pr Henrotin.
Intrigante : la PROOF Study
Ce travail a montré qu’il n’y avait aucun effet préventif de la glucosamine chez la femme asymptomatique en surpoids sur un suivi de 2,5 ans avec ou sans mesures diététiques associées. Mais l’arthrose est avant tout un processus long. « On travaille sur un état pré-arthrosique, des études ont déjà montré que même si la radio standard est normale, il y a déjà des lésions sous-chondrales à l’IRM. On raisonne maintenant comme pour l’athérosclérose où l’on voit qu’elle débute dès 20 ans », a indiqué le Dr Pascal Richette (hôpital Lariboisière, Paris). D’ailleurs, c’est tout le problème de la position du curseur sur l’échelle évolutive de l’arthrose qui conditionnera le design des futurs essais cliniques.
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