"Sauvons les femmes", un collectif d'ONG, a déposé jeudi au Parlement polonais une proposition de loi visant à libéraliser l'accès à l'avortement. Le groupe a collecté 215 000 signatures - il en fallait 100 000 pour qu'elle soit débattue au Parlement - en faveur de ce texte qui prévoit notamment un libre accès à l'IVG jusqu'à la fin de la 12e semaine de grossesse.
Cette démarche répond à celle début juillet d'organisations anti-avortement dont la proposition de loi - qui a recueilli 450 000 signatures -, vise à ne permettre l'IVG que lorsque la vie de la femme est en danger, soit une interdiction presque complète. De nouvelles restrictions ne feraient que grossir le déjà florissant secteur de l'avortement illégal a déclaré jeudi aux médias Krystyna Kacpura, présidente la Fédération des femmes et du planning familial. L'IVG serait alors "encore plus dangereuse et coûteuse". Elle estime qu'entre 100 000 et 150 000 IVG sont pratiquées chaque année dans des cabinets clandestins à l'étranger.
Votée en 1993, la loi actuellement en vigueur en Pologne est l'une des plus restrictives de l'Union européenne, n'autorisant l'avortement qu'en cas de risques pour la vie ou la santé de la mère, d'examen prénatal montrant une pathologie grave et irréversible chez l'embryon et de grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Les deux propositions seront débattues au Parlement en septembre. Celle de "Sauvons les femmes" n'a cependant aucune chance d'être votée, la gauche étant totalement absente du Parlement.
(Avec AFP)
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque