Dans un communiqué, la Haute Autorité de Santé (HAS) informe que la Commission de la transparence considère qu'ERVEBO, « vaccin vivant atténué contre le virus Ebola de type Zaïre, a démontré avec un haut niveau de preuve une efficacité supérieure par rapport à l'arsenal thérapeutique existant, dans un contexte d'urgence de santé publique internationale. ERVEBO apporte ainsi une amélioration du service médical rendu majeure (ASMR I) ».
Ce vaccin vivant atténué contre le virus Ebola de type Zaïre, est, en France, le premier vaccin indiqué en prévention de la maladie causée par ce virus chez l'adulte de plus de 18 ans (une seule injection est nécessaire). Après avoir été utilisé à titre exceptionnel, ERVEBO a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en Europe en novembre 2019, puis en France en février 2020.
Une avancée majeure
Pour l'agence de santé, il s'agit réellement d'une avancée majeure surtout en considérant le contexte de santé publique mondiale. La HAS précise que « les études ont démontré une efficacité entre 65 % et 100 % en prévention de la maladie à virus Ebola ». Les effets indésirables quant à eux sont proches de ceux des autres vaccins injectables utilisés chez l'adulte. L'agence souligne qu'il persiste quelques incertitudes, en particulier sur la durée de la protection.
Enfin, d'autres travaux sont nécessaires pour évaluer les effets de ce vaccin chez les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, mais aussi les personnes immunodéprimées.
La Haute Autorité précise que ce vaccin peut être utilisé chez les personnes âgées de 18 ans ou plus, et susceptibles d’être exposées au virus. En France, il s'agit surtout des professionnels se rendant en zone épidémique en fonction de leur niveau d’exposition attendu. Par ailleurs, les soignants hospitaliers « susceptibles de prendre en charge un cas en France et ceux ayant été exposés à des fluides corporels contaminés (salive, larmes, sang…) peuvent également être vaccinés ».
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