L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits santé (ANSM) signale une nouvelle pénurie d'un médicament : la griséofulvine (Griséfuline®), utilisée pour traiter la teigne, est indisponible pour une durée indéterminée.
Cette molécule étant le seul traitement oral pouvant être utilisé pour la prise en charge de cette mycose chez l'enfant, l'agence du médicament a demandé à différentes sociétés savantes de donner une alternative thérapeutique. Ainsi, dans ce contexte d’indisponibilité de la Griséfuline® 250 mg et 500 mg, le traitement per os doit se faire avec la terbinafine ou l’itraconazole. Ce traitement est prescrit en complément des mesures d'hygiène (laver le linge en contact avec la tête, coupe courte des cheveux...), et d'un antifongique local.
Traitement par terbinafine ou itraconazole
La terbinafine (contre le Trichophyton) est le traitement probabiliste à instaurer d’emblée. L’itraconazole doit être quant à lui« utilisé pour traiter le Microsporum, soit lorsque l’examen clinique initial est clairement en faveur de ce champignon, soit lorsque les résultats mycologiques l’ont identifié », précise l'ANSM qui recommande d'effectuer un prélèvement mycologique, même si le Trichophyton est le plus fréquent, devant le Microsporum. « Le traitement doit être réévalué à 4 semaines. Les enfants de moins de 10 kg relèvent d’une prise en charge hospitalière », ajoute l'agence du médicament.
Ce communiqué de l'agence du médicament est co-signé par la société française de dermatologie (SFD), la société française de dermatologie pédiatrique (SFDP), la société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), la société française de mycologie médicale (SFMM), le groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), le centre régional de pharmacovigilance (CRPV).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation