C’est une première : à compter du 10 décembre, certains préservatifs pourront être remboursés sur prescriptions médicales. Cette prise en charge « concerne les femmes comme les hommes » souligne le ministère de la santé dans un communiqué. Elle s’applique pour le moment aux seuls préservatifs Eden des laboratoires Majorelle. Leur délivrance s’effectuera en officine sur présentation d’une ordonnance d'un médecin ou d’une sage-femme.
Côté prix, Eden bénéficie d’un remboursement de 60 % sur la base d’un prix de vente de 1,30 € la boîte de 6, 2,60 € la boîte de 12 et 5,20 € la boîte de 24, contre environ 8 euros les 12 en moyenne pour les autres marques. « Nous avons très très bien négocié le prix » s’est félicité Agnès Buzyn ce matin sur France inter.
« Une chance de plus »
Alors que près de 5 millions de préservatifs sont déjà distribués gratuitement, "c’est une chance de plus de pouvoir y accéder", estime Agnès Buzyn. Dans l'étude Elabe réalisée pour les Laboratoires Majorelle, du 15 au 22 novembre, 75 % des jeunes français entre 15 et 24 ans interrogés déclaraient qu’ils seraient prêts à utiliser davantage le préservatif masculin si celui-ci était remboursé par la Sécurité Sociale.
Au-delà de l’aspect financier, « c’est aussi une chance de plus pour les médecins de pourvoir parler du préservatif avec leurs patients et notamment les jeunes, de les informer sur la contraception ou encore de les alerter sur les risques d’IST ».
Si l’incidence des nouveaux cas de sida est plutôt stable en France (environ 6 000 nouveaux par an), la plupart des autres IST sont en nette recrudescence. Selon l'enquête LaboIST publiée en juillet par Santé publique France, entre 2012 et 2016, le nombre de diagnostics d'infections à Chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois.
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