La plupart des symptômes liés à une forme prolongée mais légère du Covid-19 tendent à disparaître dans l'année, montre une étude menée en Israël et parue dans le British medical Journal (BMJ).
Cette étude a été conduite en analysant des dossiers d'une caisse d'assurance maladie d'Israël (Maccabi Healthcare Services), de près de deux millions d'adhérents qui se sont fait tester pour le Covid entre mars 2020 et octobre 2021. L'objectif de ce travail était d'évaluer la symptomatologie liée au Covid durant l'année après l'infection chez des patients atteints d'une maladie bénigne, et d'évaluer leur association avec l'âge (selon 6 classes d'âge différentes), le sexe, les variants du SRAS-CoV-2 et le statut vaccinal. L'évaluation s'est faite à une première période qualifiée de précoce (entre 30 et 180 jours) et à une autre tardive (180-360 jours) après l'infection, en effectuant des comparaisons avec un bras contrôle de personnes non infectées. Les auteurs de ce travail rappellent que le Covid long se définit comme la persistance ou la survenue de nouveaux symptômes plus de quatre semaines après l'infection initiale.
Différents symptômes ont été analysés sur le long cours, comme la dyspnée, la dysgueusie, l'anosmie, les troubles de la concentration et de la mémoire, l'asthénie, les palpitations, l'amygdalite à streptocoque, les étourdissements, la perte de cheveux, les douleurs thoraciques, la toux, les douleurs musculaires.
Dans l'évaluation de ces manifestations selon les âges, à un stade précoce les difficultés respiratoires étaient présentes dans presque toutes les tranches d'âge, et ont persisté tout au long de la première année suivant l'infection chez les adultes de plus de 19 ans (mais avec des baisses significatives des Hazard Ratio). L'asthénie est apparue au début dans quatre des six groupes d'âge, est restée persistante dans la phase tardive, entre 19 et 60 ans. À noter que les douleurs thoraciques, la toux, les myalgies, la perte de cheveux n'ont augmenté de manière significative que pendant la phase précoce.
Pas de forme grave ou chronique à long terme
Au final, après avoir screené toutes ces données, en considérant les tranches d'âge, le sexe, la statut vaccinal... cette étude effectuée sur une population importante et très large, « suggère que les patients atteints d'un Covid-19 léger sont à risque pour un petit nombre de problèmes de santé, dont la plupart sont résolus dans l'année suivant le diagnostic », concluent les auteurs. Chez ces patients, dans la grande majorité des cas, il n'a pas été observé de maladie de maladie grave ou chronique à long terme.
Des différences observées entre les patients hommes et femmes ont été mineures. Les enfants ont développé des effets moindres que les adultes au cours de la phase précoce du Covid-19 qui ont pour la plupart disparu à long terme. Les résultats étaient similaires pour les différents variants du Covid-19 étudiés. Il apparaît aussi que les personnes vaccinées présentaient un risque moindre de difficultés respiratoires par rapport aux personnes non vaccinées.
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