L'épidémie de grippe saisonnière s'est propagée à tout l'Hexagone, tandis que celle de bronchiolite concerne douze régions, a indiqué ce 18 décembre Santé publique France (SPF). Plus largement, l’activité pour infections respiratoires aiguës est en augmentation en ville et à l’hôpital dans toutes les classes d’âge. Les hospitalisations après passages aux urgences concernaient surtout les moins de 15 ans.
Dans la semaine achevée le 15 décembre, huit régions sont entrées en épidémie de grippe, l'intégralité des régions étant ainsi en phase épidémique, dans « toutes les classes d'âge », excepté la Corse qui passait en « pré-épidémie ». Une co-circulation des virus (H1N1)pdm09 et B était observée, rapporte SPF. En Outre-mer, seule la Martinique était en pré-épidémie, précise le bulletin de l'agence sanitaire.
La bronchiolite continue d’augmenter, mais à des niveaux moindres que les années antérieures
Dans l'Hexagone, excepté là aussi pour la Corse toujours au niveau de base, l'épidémie de bronchiolite touchait toutes les régions mais, en comparaison avec les années antérieures, son niveau d'intensité était à ce stade qualifié de « faible ou modéré », est-il indiqué. Les taux de détection du virus respiratoire syncytial (VRS) dans les prélèvements nasopharyngés étaient en augmentation à l’hôpital et tendaient à se stabiliser en ville, sachant que « d’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites continuent de circuler actuellement dans l’hexagone, en particulier les rhinovirus/entérovirus ». Outre-mer, La Réunion est passée en pré-épidémie, tous les autres Drom étant déjà en épidémie.
Concernant le Covid-19, les indicateurs étaient « globalement stables à des niveaux bas », mais avec cependant une augmentation dans les eaux usées, ce qui suggère une augmentation significative de la circulation du virus dans la population.
La vaccination reste d’actualité, y compris pour les professionnels de santé
« La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe et le Covid-19, en particulier des formes graves, souligne Santé publique France dans son bulletin. Dans la perspective des rassemblements de fin d’année, il est encore temps de se faire vacciner ». Et de citer les personnes cibles : les 65 ans et plus ; les personnes âgées de plus de 6 mois, atteintes de comorbidités ; les personnes immunodéprimées ; les femmes enceintes ; les résidents en établissement de soins de suite ou dans les établissements médico-sociaux quel que soit leur âge, ainsi que les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables aux formes graves de l’infection, y compris les professionnels de santé. Trois vaccins sont disponibles : Vaxigrip Tetra (Sanofi-Pasteur), Influvac Tetra (Viatris) et Fluarix Tetra (GSK).
De la même façon, l’agence sanitaire rappelle aussi que la campagne d’immunisation passive des nouveau-nés contre les infections à VRS est toujours en cours avec deux options possibles (vaccination de la femme enceinte par Abrysvo ou administration au nourrisson de l’anticorps monoclonal nirsévimab). Dans ce contexte et en complément des traitements préventifs, l’adoption des gestes barrières reste indispensable.
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