Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'est interrogé ce 20 juin sur la pertinence d'une éventuelle nouvelle expertise censée établir l'état clinique actuel de Vincent Lambert, hospitalisé depuis 2008, après le désistement des trois experts nommés le 2 mai.
Le tribunal a « deux pistes de réflexion : soit rechercher trois nouveaux experts et réaliser l'expertise, soit tirer les conséquences de l'échec de la première expertise et, dans ce cas, statuer sans attendre » sur la décision d'arrêt des traitements, a expliqué le président du tribunal. Décision prise par le Dr Vincent Sanchez début avril à l'issue de la 4e procédure collégiale, que les parents de Vincent Lambert avaient contestée devant la justice.
« Nous réclamons cette expertise et surtout la vérité sur la situation médicale de Vincent Lambert dont l'état de conscience et d'éveil » a évolué, a plaidé Me Jean Paillot, l'un des avocats des parents, qui militent pour une expertise dans une unité spécialisée, hors du CHU de Reims.
« L'expertise n'apportera rien au débat car les médecins sont allés au bout de leur logique, et seule compte l'obstination déraisonnable » visant à maintenir le patient en vie, a rétorqué Me Gérard Chemla, avocat de François Lambert, neveu de Vincent Lambert. Il appelle – notamment dans une tribune sur le site « Libération » – comme l'épouse et tutrice légale du patient, Rachel Lambert, à un arrêt des soins, au regard du quotidien de leur proche qui est devenu, selon les termes du Dr Sanchez, « un corps souffrant ».
La date du délibéré n'a pas été communiquée.
Avec AFP
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