Face à la dangerosité des contrefaçons de médicaments, l'Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM) publie une liste de conseils à suivre pour « ne pas risquer sa santé et sa vie ». Cette campagne vise à acquérir les bons réflexes pour acheter en ligne.
L'infographie, ergonomique et interactive, rappelle les chiffres alarmants : un médicament sur deux vendus sur Internet est une contrefaçon et moins d'une pharmacie en ligne sur 20 serait légale.
L'IRACM conseille en premier lieu de vérifier la législation du pays dans lequel la commande est passée et la légalité du site consulté. Plusieurs pays ont développé des logos permettant de confirmer que le site est une e-pharmacie agréée, comme le label VIPPS (Verified internet pharmacy practices sites).
Packaging, prix cassés et publicités alléchantes
Pour aller plus loin, l'IRACM suggère d'observer attentivement le site et le packaging des produits. « Les contrefacteurs de médicaments sont des faussaires qui entretiennent l'illusion », note l'institut. Ils usent de stratégies marketing éprouvées : utilisation de noms de domaine inspirant confiance, choix d’un design professionnel, bon référencement sur les moteurs de recherche, création de faux sites d’information, présence sur les réseaux sociaux… Pour démasquer la supercherie, des « mots étrangers ou inappropriés », souvent issus d'une mauvaise traduction, peuvent être présents sur la page. Autre indicateur de l'arnaque : des médicaments vendus alors qu'ils sont prescrits sur ordonnance.
Surtout, l'IRACM appelle à se méfier des prix attractifs et des publicités comme les médicaments « formules magiques », « remède miracle », « formule secrète » ou « améliore les performances sexuelles ».
Autre clé pour vérifier la fiabilité de l'e-pharmacie, le site doit être pourvu d'une hotline ou d'un contact direct vers un pharmacien afin d'informer et conseiller le patient. Le paiement en ligne doit également être sécurisé.
Si ces quelques règles ne sont pas appliquées, l'IRACM conseille vivement de signaler le site ou le médicament suspect auprès des autorités médicales compétentes ou des laboratoires pharmaceutiques en charge des produits.
L'institut a également mis à disposition une brochure et trois vidéos sur les risques d'achats de médicaments en ligne annexées à l'infographie.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation