Ayant déjà utilisé à plusieurs reprises le Quotidien du Médecin pour donner mon avis sur l'affaire Lambert (« Affaire Lambert : les propositions de bon sens d'un chirurgien », Le QdM du 26/06/2019) et ayant pris assez largement la défense des mères de cérébrolésés en état végétatif ou paucirelationnel qui souhaitent poursuivre, le plus longtemps possible, le cheminement avec leur enfant jusqu'à une fin naturelle, je ne peux m'empêcher d'être très choqué que le docteur Sanchez reste encore sous le coup d'un procès(cf. «Affaire Vincent Lambert : le parquet demande la relaxe du Dr Sanchez », lequotidiendumedecin.fr 27/11/2019)
Ce confrère n'a fait que son devoir et de façon très courageuse compte tenu de l'ambiance judiciaire et médiatique du moment et en parfaite adéquation avec la loi. Il me semble que la mère de Vincent Lambert se grandirait en laissant tomber sa plainte qui ne redonnera pas vie à son fils et qui, sans doute, perturbe la vie d'un soignant pris par de nombreuses responsabilités et qui n'a pas besoin de ça pour faire bien son travail.
Il faudrait aussi que cette judiciarisation permanente s'atténue un peu, pour que tous nos confrères en activité ne finissent pas, un jour ou l'autre, à l'asile ; on oublie souvent cet aspect du problème quand on s'interroge sur les causes de burn-out des médecins d'aujourd'hui… Je ne peux, hélas, que soutenir moralement notre confrère et lui transmettre toute ma sympathie. J'ajoute que je suis chirurgien retraité, que je travaille comme bénévole au sein d'une association de cérébrolésés depuis 12 ans, mais que j'écris en mon nom propre et non en tant que membre d'association.
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