Dans « Libé », Agnès Buzyn juge la « restructuration » des hôpitaux « indispensable »

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Publié le 12/12/2017
buzyn libe

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Crédit photo : S. Toubon

La ministre de la Santé Agnès Buzyn détaille dans une interview à « Libération » les grands principes du plan d'action hospitalier qu'elle entend mettre en œuvre en 2018. 

L'hématologue se dit favorable à une « restructuration » des établissements qu'elle juge même « indispensable ». « Il va falloir recentrer leur activité [des hôpitaux, NDLR] sur leur valeur ajoutée et la médecine de recours, en renforçant leur capacité à accueillir tout le monde, a-t-elle indiqué. Il faut surtout redonner confiance aux équipes de l’hôpital et du sens à leur mission. » 

Interrogée sur les réformes de ses prédécesseurs, Agnès Buzyn tacle la loi Bachelot et le principe de « l'hôpital-entreprise », qu'elle rejette. « L'hôpital apporte aussi autre chose, en termes de service public, d’accueil, de compétence, précise la ministre de la Santé au quotidien. Nous avons risqué de faire perdre le sens de la mission de l’hôpital aux équipes en leur faisant croire qu’elles ne devaient faire que la rentabilité. Les équipes hospitalières ont été malheureuses de ce virage. Et cette logique est arrivée à son terme. »

La tarification à l'activité (T2A) omniprésente ? Là encore, un système qui appartient au passé ! « Ce système a fait croire à l’hôpital public qu’il devait se concentrer sur des activités rentables, qu’il devait se sentir une âme d’entreprise », juge Agnès Buzyn.

Regrouper les plateaux techniques

La ministre propose de « changer la place de l’hôpital public », et ce « dès l’année prochaine avec tous les acteurs concernés, y compris pour traiter de la bonne articulation entre la ville, la médecine de ville, et l’hôpital ».

Très concernée par le chantier de la pertinence des soins, Agnès Buzyn souhaite également « poursuivre » la réforme des groupements hospitaliers de territoire (GHT), une « bonne idée » selon elle. « Il faut poursuivre, car cela va nous permettre de mieux organiser les filières de soins, en faisant en sorte que les établissements ne soient pas en concurrence mais complémentaires les uns des autres, dit-elle. Aujourd’hui, il faut qu’ils se répartissent les tâches, regrouper les plateaux techniques plutôt que de les disperser. »


Source : lequotidiendumedecin.fr