Deux machines capables de réaliser chacune 2 000 tests de dépistage du coronavirus par jour ont été installées dans un bâtiment de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ce qui doit permettre à l'Ile-de-France de « faire face à la demande » dans les prochaines semaines. Ces deux appareils font partie des « 20 robots de grande capacité » achetés en Chine par le ministère de la Santé et répartis dans les principaux CHU français.
Installées au sud de la capitale, au milieu des écoles paramédicales de l'ancien hôpital Broussais, « ces deux plateformes sont capables de faire 4 000 tests par jour à plein régime », ce qui « aurait été absolument impossible sans un système totalement automatisé », a expliqué le Pr Michel Vidaud, chef du service de biologie de l'hôpital Cochin, lors d'une visite du site lundi 11 mai. « On peut avoir les résultats dans les 24 heures avec un taux de fiabilité élevé », assure le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, précisant que chaque machine « rend aujourd'hui 1 000 résultats par jour ».
40 000 tests par semaine
Pour Aurélien Rousseau, directeur de l'agence régionale de santé (ARS), ces robots fournissent « une capacité extraordinaire de tests massifs, rapides et sécurisés », en complément des laboratoires d'analyses hospitaliers et libéraux. L'Ile-de-France est ainsi « capable de faire 40 000 tests par semaine », un nombre qui « va progresser chaque jour », même si « on sait qu'on ne fera pas autant de tests, parce qu'on n'a pas autant de sollicitations », prévient le responsable.
Avec la mise en place du traçage des malades et de leurs contacts, « la tension va être forte », a-t-il prédit, tout en estimant être « en situation de faire face à cette demande et de prendre en charge toutes les personnes qui ont besoin de tests ». « C'est un enjeu majeur au moment où débute le déconfinement », a aussi souligné le préfet de région, Michel Cadot. Selon lui, « la qualité et la rapidité de l'exploitation des tests permettront d'éviter la renaissance d'une deuxième vague » épidémique.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes