C'est sans doute pour se démarquer de la polémique sur la logistique de la vaccination que Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau et Florian Philippot choisissent de rebondir sur un nouveau débat, celui sur l'hydroxychloroquine. Dans une lettre ouverte adressée le 2 janvier au ministre de la Santé, les trois responsables politiques, respectivement présidents du mouvement Debout la France, de l'Union populaire républicaine (UPR) et des Patriotes demandent au gouvernement plus de transparence sur les traitements possibles contre le Covid-19. Ils appellent notamment Olivier Véran à revoir sa copie sur l'hydroxychloroquine.
« Pourquoi, en effet, rejeter en bloc, dans ce qui apparaît comme une posture de principe, toute hypothèse de cures prophylactiques et de traitements médicamenteux contre la Covid-19, qui ont permis dans bien des pays de limiter le nombre de cas et de décès, mais aussi d'éviter une mise à l'arrêt de l'économie ? », écrivent-ils.
Transparence
Ils accusent le gouvernement d'avoir « dès les premiers jours dénigré » le traitement à base d'hydroxychloroquine alors que « des dizaines d’études à travers le monde tendent à prouver qu’il aurait au moins une efficacité prophylactique partielle ». Sans remettre en cause l'intérêt de la politique vaccinale, les trois signataires exigent du ministre la publication hebdomadaire de « la liste exhaustive des traitements contre la Covid-19 testés et développés dans le monde et en France, et quels sont ceux qu' (il) compte privilégier ou, a contrario, écarter et pourquoi ». Ils citent notamment les traitements à base d'Ivermectine, de Molnupiravir ou encore de graines de Nigelle.
J’ai écrit, avec @UPR_Asselineau et @f_philippot, au ministre de la Santé Olivier Véran pour demander des études et des comptes-rendus hebdomadaires sur les traitements testés et développés contre la Covid-19. Retrouvez notre lettre : pic.twitter.com/6M6Xq055wJ
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) January 7, 2021
Pas d'étude robuste
Pour rappel, jusqu'à aujourd'hui, l'efficacité de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 n'a toujours pas été prouvée par une étude scientifique robuste. En octobre 2020, l'essai international Solidarity concluait à une absence de bénéfice sur la mortalité. Un mois plus tard, l'étude Hycovid du CHU d'Angers dévoilait des résultats sans équivoque : la molécule n'aurait « aucun effet sur l'évolution clinique ou sur l’évolution de l'excrétion virale chez les patients atteints de Covid-19 léger à modéré et présentant un risque plus élevé d'aggravation ». Malgré ce qu'avancent les trois responsables politiques de droite, l'effet en prophylaxie n'a pas non plus été démontré. L'hydroxychloroquine n'est pas efficace pour se protéger de l'infection Covid en pré-exposition, a conclu en octobre l'essai britannique Recovery.
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