La ministre de la Santé a donné ce mardi 20 octobre le coup d’envoi de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 en se livrant à un plaidoyer pro domo de la « modernisation et de l’innovation sociale ».
Après s’être félicitée de la diminution du reste à charge depuis trois ans, Marisol Touraine a rappelé que le gouvernement n’avait pas mis une place « une franchise, pas un déremboursement ».
La ministre a promu plusieurs mesures sociales symboliques de ce budget, et tout particulièrement la création de la protection universelle maladie (PUM), qui apportera des simplifications administratives pour s’affilier à une CPAM, la suppression du statut d’ayant droit pour les majeurs, et la possibilité d’établir une carte Vitale pour les patients dès l’âge de 12 ans si les parents le souhaitent.
Elle a également cité la simplification des procédures de prise en charge des victimes du terrorisme, qui ne seront plus obligées de s’adresser à la caisse nationale militaire, et la généralisation de la complémentaire santé en entreprise, avec l’obligation, pour l’employeur, de verser une somme forfaitaire aux salariés les plus précaires pour les aider à acquérir une complémentaire.
Le PLFSS 2016 ouvre aussi la voie à une sélection de contrats de complémentaires santé destinés aux plus de 65 ans par leur mise en concurrence et instaure le droit à une garantie des impayés de pension alimentaire, qui concernerait 30 000 familles.
La prévention en étendard
Marisol Touraine a aussi insisté sur les mesures de prévention, « une stratégie forte qui tourne la page du tout curatif » : prévention de l’obésité pour les enfants de 3 à 8 ans, renforcement de l’accès des mineures à la contraception, prise en charge intégrale des examens supplémentaires du dépistage du cancer du sein pour les femmes à risque élevé, et paquet neutre, préféré à la hausse de la fiscalité sur le tabac.
Elle a indiqué que 10 millions d’euros supplémentaires seront versés en 2016 pour les hôpitaux les plus mobilisés en faveur des précaires, et 40 millions d’euros iront aux soins palliatifs, toujours dans l’attente du plan triennal.
Elle a enfin rappelé que l’objectif de ce PLFSS est de ramener le déficit de l’assurance-maladie à 6 milliards d’euros en 2016 grâce à un ONDAM historiquement bas de 1,75 %.
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