Le député LREM de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine, Adrien Taquet, a qualifié d'« illisible » le système de prestations sociales en faveur des personnes handicapées dans un rapport remis lundi au Premier ministre Édouard Philippe et à la secrétaire d'État Sophie Cluzel, dans lequel il préconise « d'attribuer un certain nombre de droits à vie ».
Parmi les 113 propositions de ce rapport réalisé avec Jean-François Serres, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour « restaurer les conditions de la confiance », le député (LREM) veut notamment « refondre le système de compensation à destination des enfants ».
Rapprocher les 2 régimes
Jusqu'à 20 ans, il existe deux prestations : la prestation de compensation du handicap (PCH) et l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH). Les 2 rapporteurs estiment que leur rôle et leur statut « sont flous et se confondent ». Le rapport plaide aussi pour la fusion des minima sociaux pour les adultes handicapés (AAH) et en invalidité (ASI), dans le cadre d'un « rapprochement » entre les deux régimes.
D'autres mesures visent à conférer des prestations « sans limitation de durée » aux personnes les plus lourdement handicapées : au-delà d'un taux d'incapacité de 80 %, les allocations (AEEH puis AAH) seraient ainsi accordées « à vie ».
Améliorer le quotidien
Adrien Taquet propose par ailleurs de « simplifier le mode d'attribution de la PCH ». Cette aide, qui peut financer un emploi à domicile ou des travaux, serait ainsi versée sur facture et non plus sur devis. Il demande en outre de « supprimer la barrière d'âge » qui empêche les personnes âgées de 75 ans et plus de bénéficier de la PCH.
Les mesures de ce rapport de plus de 300 pages, intitulé « Plus simple la vie », « parce qu’elles ont été construites directement avec et pour les usagers, visent à améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap et de leur famille », soulignent dans un communiqué les services du premier ministre. Certaines pourront être mises en œuvre rapidement « par exemple, lorsqu’elles mettent fin aux démarches administratives obligeant les personnes à apporter en permanence les preuves de leur handicap, même lorsque cela est inutile ».
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