Moins audibles que leurs confrères des hôpitaux ou des cliniques, les 13 000 praticiens du secteur privé non lucratif (ESPIC) veulent se faire entendre dans la campagne.
La conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des 600 établissements concernés (ESPIC) propose d'inscrire dans la Constitution une charte de la santé à l'instar de celle de l'environnement. « En rédigeant cet ensemble de règles fondatrices, l'enjeu est autant d'éviter un empilement de lois que des volte-face de nos politiques », explique le Dr François Zanaska, président de la conférence et chef du service de cardiologie de l’hôpital privé de Chantilly. Les médecins du secteur exhortent les candidats à « repenser » l’assurance-maladie, hors de la logique comptable. La réflexion économique ne doit pas se cantonner au garrot des dépenses, explique le Dr Zanaska. Enfin valorisée, la prévention (et la formation aux premiers secours) doit devenir monnaie courante. « Si chaque établissement était incité à former le grand public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque, on pourrait éviter bien des morts », explicite le cardiologue.
Sortir de la T2A pour certains actes de court séjour est une autre urgence, juge la conférence qui dénonce un « système d'incitation à la concurrence ». Autre requête : une nomenclature rémunérant mieux le temps médical. « Plus on passe de temps avec les patients, moins il y aura d'examens à rembourser, glisse le Dr Zanaska. C'est ce genre d'argument que l'État peut entendre. »
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