94 % des Français sont favorables au fait que le gouvernement autorise les pharmaciens à réaliser des tests sérologiques rapides au Covid-19. C'est ce que révèle un sondage* réalisé par Odoxa et publié lundi 27 avril.
59 % des Français interrogés sont même « tout à fait favorables » à la réalisation en officines de ces tests, qui permettent de déterminer la présence d’anticorps au virus. Pour l'instant, ces tests ne sont disponibles qu'en laboratoires d'analyse ou à l'hôpital.
Trois arguments sont avancés par les personnes sondées en faveur de cette mesure : la présence des pharmacies sur l'ensemble du territoire et leur accessibilité (94 %) ; la bonne opinion qu'ils ont des pharmaciens sur le plan sanitaire (92 %), vus comme des professionnels de santé « compétents » ; enfin, la même proportion (92 %) estime que cela permettrait de ne pas surcharger les laboratoires et les médecins au moment du déconfinement.
81 % des Français estiment que la mise en place de ces tests sérologiques rapides à grande échelle dans les pharmacies serait « un atout pour nous permettre de réussir notre sortie du confinement le 11 mai prochain ».
Les Français prêts à payer pour se faire tester
Quitte à payer pour ces tests, alors qu'en général « les Français tiennent énormément à notre système gratuit pour le malade et sont hostiles à toute formule impliquant qu’un patient doive sortir de l’argent de sa poche ou ne soit pas remboursé », rappelle Odoxa.
Près de deux personnes sur trois (63 %) seraient prêtes à payer le test sérologique rapide s’il n’était pas remboursé par la Sécurité sociale mais réalisable en pharmacie, et si son prix était en deçà de 20 euros. Les Français les plus aisés (cadres et revenus les plus élevés) seraient 74 % à être prêts à payer pour ce test, tout comme ceux âgés de 65 ans et plus, considérés comme une population plus à risque face au Covid-19.
Dernier argument en faveur des pharmacies, selon le sondage : leur fréquentation n'a pas cessé depuis le début de la crise sanitaire, contrairement à celle des cabinets médicaux. Ainsi, 60 % des Français sondés indiquent être allés dans une officine depuis le 16 mars pour se fournir en parapharmacie ou en médicaments. Seulement 6 % disent ne pas y être allés par peur du Covid-19, alors qu’ils en auraient eu besoin. Et la livraison sur place n'a été utilisée que par 2 % des personnes, signe de cette fréquentation ininterrompue, analyse l'institut de sondage.
* Enquête réalisée pour Elsie Santé (enseigne pharmaceutique) auprès d'un échantillon représentatif de 1 005 Français âgés de 18 ans et plus, par internet, les 22 et 23 avril
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