Le stress fait grisonner les cheveux, les anecdotes très littéraires à ce sujet abondent. Mais si le fait est bien connu, comment se produit-il ? Des chercheurs de Harvard et du MIT dévoilent pour la première fois les ressorts de ce curieux phénomène.
Ici, il n'est pas question de réaction immunitaire ni de relargage de cortisol. Pour l'équipe dirigée par Ya-Chieh Hsu, c'est le système sympathique innervant le réservoir de cellules souches de mélanocytes qui est à l'œuvre.
Chez la souris, les scientifiques montrent qu'un stress intense active ces nerfs sympathiques de sorte qu'ils relarguent de la noradrénaline. Ceci entraîne alors la prolifération rapide des cellules souches, qui se différencient et migrent en épuisant de façon définitive le réservoir de mélanocytes.
« L'effet délétère du stress que nous avons découvert va au-delà ce que nous avions imaginé, a expliqué Ya-Chieh Hsu, l'auteur senior. Après quelques jours seulement, toutes les cellules souches destinées à régénérer le pigment étaient perdues. Une fois ces dernières perdues, on ne peut plus produire de pigment. L'atteinte est définitive ».
Zhang B et al. Nature, doi.org/10.1038/s41586-020-1935-3
La perturbation stromale, nouveau biomarqueur des cancers du sein agressifs
La vaccination anti-HPV au collège est bien acceptée mais l’information doit être renforcée
VIH : les statines recommandées en prévention primaire de l’athérosclérose aux États-Unis
L’ovéporexton, une nouvelle molécule efficace dans la narcolepsie de type 1