Décédée à 88 ans en janvier, Dame Barbara Clayton se serait bien passé des projecteurs sous lesquels l’ont propulsée certains de ses travaux. Fille de l’homme à qui l’on attribue la mise au point de la fameuse sauce de salade anglaise, Barbara Clayton fait médecine. En 1964, à l’hôpital Great Ormond de Londres, elle recrute un technicien à qui elle demande de trouver le moyen de faire chez l’enfant des analyses à partir de très faibles quantités de sang, au lieu des 10 ml habituels. Et introduit, en 1960, cette nouvelle méthode pour dépister la phénylcétonurie. Puis travaille avec une diététicienne et un fabricant d’aliments pour bébés pour améliorer l’alimentation des nouveau-nés ainsi dépistés.
En 1964, elle établit chez l’enfant un lien entre déficit intellectuel et plombémie. Jouets, lits de bébés, tuyauteries sont incriminés. La découverte fait grand bruit. Son fils se rappelle comment, un dimanche, toute la famille a plié bagage pour fuir la presse. En 1980, elle persuade le gouvernement d’interdire le plomb dans l’essence. Plus tard, en 1988, chargée d’enquêter sur les conséquences du déversement de 20?tonnes de sulfate d’aluminium dans l’eau qui alimente Camelford, elle conclut que les symptômes dont se plaignent les habitants (des douleurs articulaires jusqu’à l’épuisement) sont en fait liés à l’anxiété provoquée par la sensationnelle couverture médiatique. Tempête de protestations... qui l’oblige à mettre son téléphone sur liste rouge.
BMJ du 2 avril 2011.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation