Dans « Nature », des chercheurs britanniques ont documenté l’émergence de variants du SARS-CoV-2 chez un sujet immunodéprimé traité avec du plasma de convalescents. Le patient septuagénaire, hospitalisé 101 jours avant de décéder, a d’abord été traité avec du remdesivir avant de recevoir deux unités de plasma de convalescents.
Les 23 analyses génomiques des échantillons prélevés ont permis de suivre la dynamique des variations du virus chez cet individu. Lors de la plasmathérapie, deux mutations sont devenues dominantes, l’une affectant la réponse aux anticorps, l’autre l’infectiosité. In vitro, les virus mutants étaient deux fois moins sensibles au plasma de convalescents.
Si ces évolutions sont peu susceptibles de se produire chez des patients immunocompétents, l’administration de plasma de convalescents doit appeler à la prudence chez les immunodéprimés, estiment les auteurs qui préconisent d’en réserver l’utilisation au cadre des essais cliniques.
S. Kemp et al. 2021, Nature. doi.org/10.1038/s41586-021-03291-y
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