Maladies infectieuses, la polémique

Publié le 10/09/2015
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Pour faire levier sur cette partie de l’opinion publique européenne qui refuse d’accueillir les migrants, certains mouvements populistes évoquent un risque sanitaire avec la propagation de maladies infectieuses. Un discours dénoncé par Médecins sans frontières et l’INMP. « Au départ, ces personnes sont en bonne santé car elles doivent être capables d’affronter des grands voyages dans le désert et la traversée en mer », analyse Concetta Mirisola. La directrice générale de l’INMP, souligne l’absence de grandes pathologies. « Il y a très peu de cas de tuberculose ou de paludisme. Paradoxalement, la santé des jeunes notamment, se détériore lorsqu’ils sont en Italie car ils sont déjà fragilisés par leurs conditions de voyage et doivent vivre dans des conditions difficiles », estime Concetta Mirisola. « On ne peut en aucun cas parler d’alerte sanitaire », affirme pour sa part, Stella Egidi, médecin responsable de la branche italienne de Médecins sans frontière. Selon les données de MSF, seulement 24 cas dont trois certains de tuberculose ont été détectés parmi les 7 200 migrants depuis le début de l’année dans le centre de rétention de Pozzallo en Sicile. En revanche, le nombre de cas de gale, d’infections de la peau ou intestinales est important parmi les clandestins. « Mais il s’agit de maladies banales notamment en ce qui concerne la varicelle ou la gale, que l’on peut attraper n’importe où, même en Italie, et qui se soigne rapidement », assène Stella Egidi.

Ariel F Dumont

Source : Le Quotidien du Médecin: 9431