•Coloscopie virtuelle
Compte tenu des progrès techniques et des études cliniques sur la coloscopie virtuelle, la SFR et la Fédération des spécialistes des maladies de l’appareil digestif (FSMAD) ont demandé à la HAS de réactualiser sa place dans la stratégie d’exploration colique des patients soumis à un dépistage de lésions colorectales ou à un diagnostic de symptômes coliques. Par rapport à la précédente évaluation, qui date de 2004, les indications de cet examen, qui est une alternative à la vidéo-coloscopie dans des circonstances particulières, ont évolué. La HAS souligne, notamment, qu’il a « un intérêt diagnostique important pour la détection des lésions colorectales de plus de 10 mm, un intérêt modéré pour celles de plus de 6 mm et un intérêt faible pour les lésions de toute taille (lésions 31 mm) » (rapport janvier 2010).
•IRM mammaire
Dans le bilan d’extension locorégionale préthérapeutique du cancer du sein, l’IRM a un intérêt dans quatre situations : en cas de discordance entre la clinique ou de choix thérapeutiques difficiles, chez des femmes de moins de 40 ans et chez les femmes à haut risque familial de cancer du sein. Il n’y a pas de données étayant son utilité pour l’étude du sein controlatéral (rapport mars2010).
La HAS précise que si l’IRM mammaire a un impact « non négligeable » sur la prise en charge des patientes, « elle ne diminue pas pour autant le taux de réintervention » et, qu’en l’absence de données suffisantes, il n’est pas possible de conclure quant à son utilité en termes de récidive et de survie des patientes.
• Échographie endovaginale
En ce qui concerne l’utilisation de l’échographie endovaginale pour mesurer la longueur du col de l’utérus, l’avis de la HAS (juillet 2010) répond à une demande de la CNAMTS. Il porte sur l’intérêt potentiel de cet acte dans le cadre des menaces d’accouchement prématuré spontané et des grossesses gémellaires. Les experts précisent, entre autres, que « la mesure de la longueur du col de l’utérus par échographie endovaginale ne présente plus d’intérêt au-delà de la 34e semaine ».
• Échocardiographie Doppler transthoracique (ETT)
L’ETT « conserve une place importante dans l’exploration de nombreuses pathologies cardiaques », note la HAS qui a publié des fiches du bon usage de la technique dans les coronaropathies chroniques, l’HTA, le rétrécissement aortique, l’insuffisance cardiaque, le syndrome coronaire aigu et les insuffisances aortique et mitrale (septembre 2010). Cette mise à jour des indications de l’ETT stipule qu’elle « reste le plus souvent indiquée lors du bilan initial, avec une exception pour l’hypertension artérielle ». Dans l’HTA, une ETT ne doit être réalisée qu’en cas de complication.
•En cours
Plusieurs études sont en cours ou programmées sur :
- l’imagerie cardiaque non invasive dans les coronaropathies : évaluation technologique et économique à la demande de la CNAMTS, de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), de la SFR et de la Société française de cardiologie (SFC) ;
- l’échographie non morphologique de la grossesse avant 11 semaines d’aménorrhée (Union nationale des caisses d’assurance-maladie : UNCAM) ;
- la macrobiopsie sous vide de lésion de la glande mammaire par voie transcutanée avec guidage remnographique (SFR) ;
- les photographies de l’œil (UNCAM) et le dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale (SFR).
Par ailleurs, les recommandations des bonnes pratiques de 2003 sur l’usage des examens d’imagerie sont en cours d’actualisation. Enfin, l’un des programmes pilotes signalés par la HAS est consacré à la prise en charge des urgences vasculaires en radiologie (accident vasculaire cérébral)
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation