À QUATRE JOURS du premier tour des élections législatives, les médecins libéraux sont décidés à choisir un candidat de droite pour 46,5 % d’entre eux, un candidat de gauche à 38 %, du centre à 8,5 % et d’extrême droite à 7 %. Ainsi se dessinent leurs intentions de vote dans l’enquête que vient de réaliser l’Ifop pour « le Quotidien » (voir fiche technique). Ce tableau, qui montre les médecins nettement plus à droite que l’ensemble des Français (voir tableau) sondés au même moment – mais aussi deux fois moins tentés par un bulletin Front National –, est riche d’enseignements.
• Des forces ramassées, une bipolarité classique
Place aux gros blocs ! Comme l’ensemble des Français, aux législatives bien plus qu’à la présidentielle, les médecins votent bipolaire. Cette fois-ci, leur mouvement se fait au détriment du MoDem (8,5 % d’intentions de vote des médecins qui promettaient 19 % de leurs suffrages à François Bayrou avant le premier tour de la présidentielle).
• La tendance annoncée au printemps ne se dément pas
Ce que nous disaient les médecins à la veille du 22 avril dans une précédente enquête Ifop (« le Quotidien » du 5 mars) se confirme : politiquement, les médecins n’ont pas tourné casaque – parmi eux, la gauche reste à un niveau inférieur à celui de la droite – mais ils ont au moins une manche à l’envers. Il y a trois mois, dans l’optique du premier tour du scrutin présidentiel, 34,5 % des médecins penchaient à gauche et 39 % à droite. Dans l’intervalle, les forces de gauche ont donc gagné 3,5 points et celles de droite 7,5 points. La logique des blocs ne masque pas totalement les progressions.
Par ailleurs, le score annoncé du FN représente, pour l’Ifop, une étrangeté : alors que traditionnellement, le vote FN baisse entre présidentielle et législatives, cette fois-ci, chez les médecins, il gagne un point.
• Sur une législature, la droite s’effrite et la gauche progresse
Si l’on observe le vote des médecins non pas trois mois mais cinq ans en arrière, le mouvement est évident : il y a un phénomène de reflux de la droite et de progression de la gauche (ainsi que du Front National, qui passe de 1 à 7 % d’intentions de vote). Mesurées par l’Ifop pour « le Quotidien » en juin 2007, les intentions de vote des libéraux pour le PS étaient de 18 % versus 30 % aujourd’hui. Il y a cinq ans, 22 % des bulletins étaient promis à la gauche, ils atteignent maintenant 16 points de plus.
Dans le même temps, la droite parlementaire dont les candidats récoltaient 57 % des suffrages des médecins en 2007 perd 10,5 points. Le MoDem est logé à la même enseigne, passant en cinq ans de 18 à 8,5 % d’intentions de vote.
Expert du vote médecin à l’Ifop, Damien Philippot n’hésite pas à évoquer une « gauchisation » de cet électorat.
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