La santé ne fait toujours pas figure de grande cause dans la course à l’Élysée. À 70 jours du premier tour de la présidentielle, le sujet n’en suscite pas moins d’attaques répétées. À fleurets pas du tout mouchetés.
François Hollande, au début du mois, a dégainé le premier, sans se priver de dire tout le mal qu’il pensait du bilan « santé » de son probable adversaire. Les ripostes de la majorité ont fusé. L’interview de Xavier Bertrand que nous publions aujourd’hui en est une. Le ministre de la Santé y peint un candidat socialiste « conservateur » et empêtré dans ses « contradictions ». Un partout. Balle au centre.
En attendant la suite du match, force est de constater que, rien de bien nouveau sous le soleil, chaque camp bichonne ce qu’il considère comme « son » électorat. Aux libéraux, le ministre de la Santé promet dans nos colonnes un décret sur le secteur optionnel. Quant à François Hollande, il cajole ostensiblement l’hôpital public.
Les Français, eux, ne sont pas vraiment dupes : un récent sondage (Louis Harris pour la Mutualité) les montre à la fois très soucieux de la politique de santé qu’appliquera le prochain président et conscients du rang secondaire occupé par cette question dans les priorités des candidats.
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