Le musée Migros d’art contemporain de Zurich présente jusqu’au 28 novembre une exposition intitulée « Une idée, une forme, un être - Poésie/Politique du corporel ». L’une des vedettes en est un savon de couleur blanchâtre signé, si l’on peut écrire, de l’artiste suisse Gianni Motti et appelé « Mani Pulite » (Mains propres, comme l’opération lancée en 1992 contre la corruption politique en Italie). C’est la première fois que l’œuvre est présentée au public depuis qu’elle a été achetée, fort cher, par un collectionneur, lors de la foire d’art contemporain de Bâle, en 2005.
Mais qu’est-ce qui fait le prix de ce savon ? Le fait que l’artiste affirme l’avoir réalisé avec de la graisse enlevée au chef du gouvernement italien lors d’une liposuccion. L’un des employés de la clinique de Lugano, dans le Tessin, où Silvio Berlusconi aurait subi plusieurs interventions de chirurgie esthétique, en 2004, aurait subtilisé cette matière première douteuse. La clinique nie cependant avoir pratiqué une liposuccion sur Berlusconi. Un médecin cantonal va être dépêché sur place pour tirer l’affaire au clair.
Accusé d’imposture, menacé d’action en justice par les avocats du Cavaliere, Gianni Motti maintient que « vraiment, c’est la graisse de Berlusconi » et, comme en 2005, se dit prêt à procéder à un test ADN.
Pour le musée, « "Mani Pulite" est un commentaire ironique sur un homme politique tragi-comique, qui exploite son rajeunissement dans les médias ». Berlusconi, qui s’est fait opérer lundi d’une tendinite à la main gauche dans une clinique de la banlieue de Milan, ne rit pas. D’ailleurs, l’ironie de la chose peut échapper à ceux qui ont la mémoire longue...
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