Selon une étude portant sur 88 pays et plus de 403 600 adolescents, la trentaine de pays dont la législation interdit totalement les châtiments corporels au domicile et à l'école connaît 20 % de rixes entre garçons et 42 % de rixes entre filles en moins que les 20 pays sans législation (1).
Les 38 pays qui appliquent une interdiction des châtiments partielle, à l'école mais pas à la maison, voient la violence entre les filles diminuer (de 56 % par rapport aux pays dépourvus de législation).
L'étude étant observationnelle, les auteurs n'identifient pas les déterminants de cette association, mais ils soutiennent l'hypothèse selon laquelle les sociétés qui proscrivent les châtiments corporels sont moins violentes.
Malgré les tentatives pour inscrire dans la loi l'interdiction des violences corporelles, psychiques et verbales des parents sur les enfants, la France (qui ne fait pas partie des pays inclus dans l'étude) ne les interdit toujours pas clairement. Ce qui lui a valu une condamnation de la part de l'Europe en 2015.
(1) F. J. Elgar et al., BMJ Open, e021616, 8, 2018.
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