La santé en librairie
OUVRAGE COLLECTIF dirigé par le psychiatre Daniel Marcelli et le sociologue David Le Breton, le « Dictionnaire de l’adolescence et de la jeunesse » propose, d’Absentéisme à Voyageur, en plusieurs dizaines d’entrées, un regard pluriel sur cette période entre sortie de l’enfance et entrée dans la vie adulte. S’il est destiné à constituer un outil de travail pour les professionnels de l’éducation, il intéressera aussi, bien sûr, les parents et tous ceux qui essaient de décrypter l’actualité. Qu’il s’agisse de la responsabilité pénale des mineurs ou de la violence, des conduites délictueuses des jeunes ou de la protection judiciaire de la jeunesse, des marques du corps, des rites de passage ou du voile, les multiples entrées de ce dictionnaire permettent de « dessiner les contours de ces fameux jeunes, appellation récurrente dans un monde complexe ».
Si l’adolescent est celui qui, étymologiquement, est en « train de grandir », la notion de jeunesse a perdu en quelques générations son apparente signification univoque, sous l’égide des transformations sociales et culturelles : « Aujourd’hui, l’entrée dans la vie adulte prend du temps et ne se définit par aucun marqueur social unanime, sinon le sentiment pour le jeune d’avoir franchi une étape de son existence », expliquent les coordinateurs de cet ouvrage, auquel ont participé plus d’une centaine de spécialistes pour évoquer ce phénomène à la fois individuel, social, familial et culturel.
Vivre longtemps ou être vieux
Être vieux voire très vieux, mais avec le moins d’incapacité possible : la quête est aussi ancienne que le monde et est innée chez l’homme, explique Athanase Benetos. Ce qui est nouveau, en revanche, est la dimension contemporaine à la fois sociale, médicale et économique de cette question. D’où l’idée d’effectuer une mise au point critique des principales propositions supposées ralentir le processus de vieillissement et des principales avancées connaissances dans ce domaine exploité par les marchands. On compte en France un centenaire pour 3 400 personnes et l’espérance de vie augmente à mesure que l’on vieillit (2 mois par an). D’Avantage héréditaire à Zen, stress et longueur des télomères, rôle des hormones, de l’alimentation, de l’exercice physique, du rire, de la sexualité ou de la vie sociale sur la longévité sont discutés à la lumière de références scientifiques et illustrés d’anecdotes. Le rôle de la génétique est d’environ 25 %, du hasard 25 % : restent 50 % de facteurs dépendants de notre mode de vie. Et le courage ou l’envie d’avoir une alimentation équilibrée, de pratiquer des activités physiques et mentales, de participer à la vie sociale, de suivre et de contrôler ses facteurs de risque pour se donner toutes les chances. À chacun de choisir.
Athanase Benetos, « l’ABCdaire du futur centenaire - Vivre mieux et plus longtemps : espoirs, mensonges et réalité », Robert Laffont, 265 pages, 18 euros
Sous la direction de David Le Breton et Daniel Marcelli, « Dictionnaire de l’adolescence et de la jeunesse », PUF, 992 pages 35 euros.
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