La « petite » ville de Hangzhou, 6,5 millions d’habitants, vaut notamment le détour pour son musée de la médecine chinoise. L’endroit retrace 5 000 ans d’histoire médicale. Les applications externes – de plantes pour stopper une hémorragie, par exemple – remontent à l’âge de pierre. Des bocaux et casiers de bois méticuleusement étiquetés présentent tout l’éventail de la pharmacopée : racines, champignons, graines, écorces, fleurs séchées, feuilles, minéraux aux formes extravagantes, animaux réduits en poudre. Autant d’armes utilisées de mille sortes pour prévenir la maladie. La corne de rhinocéros fortifie le cœur ; son usage est interdit depuis 1993. Des légendes sont racontées, comme celle de Shennong, qui aurait goûté rien moins que soixante-dix herbes poisons par jour pour tester leur toxicité. Ne dit-on pas en Chine que la médecine et la nourriture ont la même origine...
La visite s’achève par des photos de laboratoires pharmaceutiques : la Chine donne à voir ses chaînes de production flambant neuves. Mais les vieilles habitudes ne sont pas perdues pour autant : la pharmacie traditionnelle intégrée au musée est très fréquentée. On y troque son ordonnance contre des poudres et mixtures préparées en direct par des professionnels en blouse blanche, absorbés par la pesée manuelle des ingrédients. Y flotte une odeur indescriptible d’herbes et de thé. Le précieux ginseng s’y vend à prix d’or.
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