Psoriasis en plaques chronique sévère

Adalimumab, une nouvelle indication chez l’enfant

Publié le 11/01/2016
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Une étude chez 114 patients de 4 à 17 ans

Une étude chez 114 patients de 4 à 17 ans
Crédit photo : PHANIE

Le Pr Denis Jullien a détaillé une étude comparant l’adalimumab (Humira) versus méthotrexate (MTX) chez des enfants et adolescents de 4 à 17 ans porteurs d’un psoriasis en plaques chronique sévère présentant une nette altération de la qualité de vie. Dans cette étude multicentrique de phase III, randomisée, en double aveugle, 114 patients étaient inclus.

L’étude comportait trois périodes. Dans la première les enfants recevaient : soit de l’adalimumab à la dose de 0,4 mg/kg ou du MTX; soit de l’adalimumab à la dose de 0,8 mg/kg ou du MTX pendant 16 semaines. Les patients répondeurs interrompaient le traitement pendant une deuxième période jusqu’à 36 semaines et, s’ils n’avaient pas rechuté au bout de 36 semaines, recevaient le traitement (toujours en double aveugle) lors de la troisième période.

Les résultats montraient un nombre plus important de répondeurs PASI 75 (Psoriasis area severity index) sous Humira à la dose de 0,8 mg/kg (58 %) versus MTX (32 %) à 16 semaines. En outre, le pourcentage de patients ayant atteint une réponse clinique PASI 75 (sous-groupe de patients avec arrêt de traitement pendant la deuxième période et traités à nouveau pendant la troisième période) était de 79 %.

« Ces résultats, conclut le Pr Jullien, démontrent la possibilité aujourd’hui pour les dermatologues d’utiliser l’adalimumab chez les patients porteurs d’un psoriasis en plaques chronique sévère à partir de l’âge de 4 ans en cas de réponse insuffisante aux traitements topiques, aux photothérapies ou lorsque ces traitements sont inappropriés ». La poursuite du traitement au-delà de 16 semaines doit sérieusement être reconsidérée chez un patient n’ayant pas répondu dans ces délais. La posologie retenue est de 0,8 mg/kg (max. 40 mg/dose) en SC toutes les 2 semaines. À ce jour, cette indication n’est pas remboursable.

Symposium Abbvie
Dr Brigitte Martin

Source : Le Quotidien du Médecin: 9461