O N peut avoir les yeux qui pleurent et le nez qui coule en regardant la télévision sans qu'il s'agisse pour autant d'un film affreusement triste. En témoignent les trois histoires dénichées par la « Presse médicale » dans « Rev. Pneumol. Clin. » (1). Il s'agit de trois femmes (48, 24 et 42 ans) qui, décidément, ne vont pas bien depuis quelque temps lorsque, le soir venu, chacune chez elle, elles regardent la télévision. L'une est en effet gênée par une rhinite, tandis que les deux autres se plaignent d'une rhino-conjonctivite.
Cela ressemble fort à une allergie, mais à quoi ? Deux d'entre elles indiquent qu'elles n'ont pas d'animal de compagnie (on ne dispose pas d'indication sur ce point pour la troisième). En revanche, on apprend que toutes les trois possèdent, dans leur salon, un ficus. Alors, pour voir si, par hasard, elles ne sont pas tout simplement allergiques à cette plante d'appartement, on leur fait des examens. Bien vu : les tests cutanés sont positifs et il existe des IgE spécifiques. Dès lors, le traitement est simple : on recommande à ces femmes de chasser leur ficus de leur salon. Ce qui est fait, et leur permet de continuer à regarder la télévision sans avoir le nez qui coule et les yeux qui pleurent.
Le ficus est une espèce de figuier. C'est l'équipe d'Axelsson qui a, en 1985, montré qu'il pouvait provoquer des allergies. Selon cette équipe, 21 % des professionnels qui s'occupent de cette plante (jardiniers, fleuristes, paysagistes, horticulteurs, employés de jardinerie) y sont allergiques.
(1) J. E. Autegarden, F. Leynadier. 2000 ; 56 : 331.
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