L’apremilast est un inhibiteur de la phosphodiestérases 4 (PDE4) qui est une enzyme intracellulaire des cellules de la réponse immunitaire induisant la production de médiateurs de l’inflammation tels le TNF-alpha et les IL-17 et 22 et réduisant celle de médiateurs anti-inflammatoires (IL-10). L’aprimelast fait actuellement l'objet d'études de phase II dans la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Behçet et la PR, et d'essais de phase III dans le rhumatisme psoriasique.
Le programme PALACE (Efficacy and Safety Study of Apremilast to Treat Active Psoriatic Arthritis) rassemble des études pivotales menées en double aveugle vs placebo chez environ 1?500 personnes atteintes de rhumatisme psoriasique associé ou non avec des lésions cutanées, avec ou sans traitement antérieur par DMARDs (Disease-Modifying AntiRheumatic Drugs) et/ou biothérapie (anti-TNF). Ces patients étaient randomisés pour recevoir l'apremilast à 20 ou 30 mg, 2 fois par jour ou le placebo. Les résultats à 52 semaines de PALACE 1, puis ceux de PALACE 2 et 3, confirment l’intérêt de l’apremilast.
Bonne tolérance
Le critère principal (ACR20) était significatif dans les 3 études après 16 semaines de traitement. L’efficacité se maintient à un an avec une réponse ACR20 respectivement de 52,9% et 52,6% pour l’apremilast 20 mg et 30 mg 2 fois par jour dans PALACE 2, et 56% et 63% dans PALACE 3.
Ces trois études confirment la bonne tolérance du traitement. Les effets indésirables sont pour la plus part de sévérité légère à modérée et ne motivent généralement pas l'arrêt du traitement ; les plus fréquents sont de type nausée, diarrhée, maux de tête, infection des VADS ; les troubles digestifs surviennent généralement dans les deux premières semaines et se résolvent ensuite.
Les événements graves, accidents CV, infections sévères, tumeurs ont une incidence comparable à celle du groupe placebo ; aucun cas de tuberculose n’a été relevé. Le dossier de l’apremilast a été soumis à l'EMEA pour une AMM dans le psoriasis.
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