A PRES avoir augmenté de 6 % en 2000, les dépenses d'assurance-maladie continuent de progresser au même rythme au cours des deux premiers mois de l'année 2001. Selon les statistiques de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), les dépenses du régime général compris dans le champ de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) ont évolué de 6,1 % en janvier et février par rapport à la même période l'année dernière.
En effet, si le niveau des dépenses sur ces deux premiers mois apparaît en forte croissance par rapport à l'année dernière, celle-ci doit être, selon la CNAM, relativisée dans la mesure où l'activité des caisses au début de l'année 2000 a été ralentie par la mise en place de la CMU et où les deux premiers mois de l'année 2001 comportent un jour ouvré de plus. « Ce qui majore d'environ 2,4 % l'ensemble des liquidations, exception faite de la dotation globale (versée aux hôpitaux) », précise la Caisse nationale d'assurance-maladie. En taux d'évolution corrigé des jours ouvrés, le rythme de progression sur un an reste donc sensiblement le même qu'à la fin de l'année dernière, soit environ 6 %.
Au sein de l'ONDAM, les dépenses de soins de ville restent à un niveau élevé, en augmentation de 8 %. Si les honoraires médicaux progressent de 5 % tout comme les indemnités journalières (5,5 %), les autres postes évoluent plus rapidement, notamment les frais de transport des malades (15,1 %), en raison de la revalorisation de leurs tarifs intervenue en septembre 2000, et les médicaments (8,7 %).
« Les dépenses de soins de ville, après avoir rapidement augmenté durant l'année 2000 et atteint un niveau élevé en fin d'année, semblent ne pas avoir significativement progressé depuis », précise la CNAM. Bien que l'évolution sur deux mois soit insuffisante pour tirer des conclusions définitives, le niveau des dépenses atteint à la fin de l'année semble d'ores et déjà incompatible avec l'objectif fixé pour 2001, qui est de + 3,5 %. L'inquiétude exprimée récemment à ce sujet par le ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius, devrait donc se traduire rapidement par quelque action du gouvernement. Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a déjà fait savoir qu'il mettait la dernière main à une série de mesures concernant le médicament.
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