Le 13 novembre dernier, jour des attentats parisiens, les services de santé n’ont « jamais » été saturés. C’est ce qu’ont affirmé des responsables de santé civile et miliaire lundi 29 février dans le cadre des travaux de la commission d’enquête parlementaire. « Une centaine d’urgences absolues a été prise en charge plus de centaines de blessés, sans que nos chirurgiens aient l’impression de faire de la chirurgie dégradée » mais au contraire des actes « dans les mêmes conditions de qualité et de sécurité » qu’à leur habitude, a ainsi affirmé Martin Hirsch. Et le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de souligner qu’alors que des victimes des attaques étaient prises en charge, la Pitié-Salpêtrière « a procédé en même temps à une greffe cardiaque et à une greffe rénale ». Une situation qui « montre la force de cet établissement », a-t-il poursuivi. Pour Martin Hirsch, il est donc essentiel de « préserver ce potentiel important, qui n’a été ni saturé, ni dégradé », un « système de haut niveau à la fois en termes de capacité technique et de compétence professionnelle ».
Du côté des deux hôpitaux militaires franciliens, 52 blessés, dont 18 en état d’urgence absolue, y ont été pris en charge sans que « jamais nous n’(ayons) été saturés », a indiqué le médecin général des armées, Jean-Marc Debonne. Selon lui, « jamais il n’y a eu un afflux non régulé d’ambulances » du fait d’une très bonne coordination en amont. Plus encore, les deux établissements auraient « encore pu monter en puissance » si le besoin s’était fait sentir car « on n’a pas dû rappeler tous les personnels. On n’a pas dû rouvrir toutes les salles opératoires ».
Tout en reconnaissant la qualité des soins dispensés, les victimes et associations regrettent un manque de coordination entre les services, notamment lors de l’identification des morts et blessés. Pour Martin Hirsch, malgré la douleur et l’angoisse des proches, des délais « incompressibles » d’identification doivent être pris en compte. Le directeur de l’AP-HP a, par ailleurs, tenu à saluer « la conscience vocationnelle (…) tout à fait exceptionnelle » des agents des hôpitaux pendant et après le drame. Sur les centaines de blessés, seul un décès a été déploré, une fois les personnes hospitalisées, a-t-il rappelé, et plus de mille personnes en situation de stress sont venues consulter dans les jours et semaines suivants.
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