On a testé pour vous

Comment bien choisir son stéthoscope ?

Publié le 28/02/2020
Ils ne se ressemblent pas et ne sont pas tous adaptés à la même pratique. Au moment d’opter pour un stéthoscope, les médecins doivent tenir compte de plusieurs facteurs : la taille et la forme de la membrane, le pavillon dont dépend la précision d’écoute, ou encore la tubulure. L’aspect général mais aussi la couleur peuvent avoir leur importance… tout comme le prix. Même si l’idéal est d’essayer son stétho dans son exercice quotidien, Le Généraliste a testé quatre modèles pour vous*.
Stéthoscope

Stéthoscope
Crédit photo : IAN HOOTON/SPL/PHANIE

Réussir son auscultation nécessite d'avoir un bon stéthoscope. Et depuis la création de cet instrument acoustique, il y a un peu plus de deux siècles par Laennec, les médecins n'ont, il faut bien le reconnaître, que l'embarras du choix.

De nombreuses caractéristiques différencient les stéthoscopes disponibles : nombre de tubes, de pavillons et de membranes, de fréquences, caractéristiques des embouts d’oreille… Avant d'opter pour son stétho, il est nécessaire d’analyser sa pratique (consultations pédiatriques, cardiologie, utilisation en visites, à l’hôpital…) afin de conserver le plus longtemps possible un accessoire indispensable à la pratique quotidienne, répondant à vos exigences et à votre patientèle. Il est préférable, quand cela est possible de se faire une idée de l’adaptation du stéthoscope à son exercice en l’essayant et le testant sur soi-même. Le test ultime sera bien sûr de l’utiliser dans sa vie de tous les jours.

Éléments du stéthoscope, quels sont les critères ?

Tous les médecins se souviennent de leur premier stéthoscope, signe d’entrée dans la profession. Même s’ils restent très souvent attachés à ce premier achat – ou cadeau –, ils vont adapter leurs choix futurs en fonction de leur pratique quotidienne.

>L’aspect global du stéthoscope est souvent le premier critère de choix. Il doit correspondre à l’idée même que le médecin se fait de cet instrument. Trop gadget, trop sophistiqué, de couleur mal choisie, le stéthoscope pourrait rapidement finir sa carrière dans un placard.

>Les embouts auriculaires doivent permettre de transmettre le son tout en isolant du bruit. Leur taille doit être adaptée et ils doivent pouvoir être nettoyés et changés facilement.

>Les tubes auriculaires et la lyre en métal sont l’un des éléments de la solidité du matériel qui, parfois, est soumis à rude épreuve dans la poche de la blouse ou dans la sacoche en visite.

>La tubulure à simple ou double tube qui transmet les sons du pavillon vers la lyre est, aux dires des médecins, le talon d’Achille du stéthoscope puisque toute rupture de tubulure rend l’appareil inutilisable et que la plupart des fabricants ne vendent pas de tubulure de remplacement.

>Les pavillons simples ou doubles, équipés de membrane ou non, vont permettre de capter les sons. Certains doubles pavillons sont constitués d’une membrane d’un côté et d’une cloche de l’autre, la première étant utilisée pour les sons à haute fréquence, la seconde pour les basses fréquences.

>La ou les membranes cerclées par une bague de plastique (anti-froid), qui les relie de façon étanche au pavillon, sont des éléments très minces. Il est indispensable de les nettoyer de façon très régulière avec des produits de désinfection des surfaces, ce qui peut encore les fragiliser. Elles doivent pouvoir être changées par le médecin lui-même, sans recours au service après-vente.

* Les stéthoscopes testés en condition réelle pour cet article sont en vente sur medivia.fr et idecollection.com (deux sociétés du Groupe Profession Santé, auquel appartient Le Généraliste).

Trois médecins ont participé aux tests : Dr Cécile Hoc (Issy-les-Moulineaux), Dr Guillaume Gaudé (Clamart), Dr Isabelle Catala (Vanves).

Trois infirmiers ont participé aux tests : Fatima Boutahar (Issy-les-Moulineaux), Magali Zanotti (Juvisy) et Matthieu Gratacap (Corbeil-Essonnes).

Dr Isabelle Catala

Source : Le Généraliste: 2901