En plus de trente ans de pratique de la médecine générale, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir trompé ma conscience ou mes patients en prescrivant des produits inutiles. J’ai tout au moins utilisé les deux grands amis de la médecine que sont le temps et l’effet placebo. J’ai pu rassurer mes patients, leur éviter des examens inutiles ou des produits plus agressifs.
La médecine générale est un art, les médicaments en sont ses outils dont la valeur dépend beaucoup de la manière dont on les utilise. Qu’y a-t-il de magique dans la baguette d’un chef d’orchestre ? Toute la littérature, dans le meilleur des cas, a été écrite grâce à un papier et un crayon.
Que valent ces produits face à l’ordinateur ? L’eau et le sucre administrés à une personne déshydratée ou en état d’hypoglycémie deviennent de très grands produits...
Quelle crédibilité nous reste-t-il après que nombre de nos outils ont été qualifiés d’inutiles et, parfois, de dangereux, souvent d’ailleurs par des gens incompétents.
Je suis outré lorsque j’entends certains de mes confrères cautionner ce genre de critiques et je comprends aussi pourquoi la médecine générale n’a plus la place qu’elle avait et qu’elle mérite encore
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