La crevette détritivore (elle nettoie la tête des poissons) Lysmata amboinensis est monogame. On vient de s’apercevoir que la structure sociale de ce décapode à l’exosquelette chitineux, capable d’orner nos aquariums, repose sur de sombres passions. L’animal est également carnivore (ce que les possesseurs d’aquariums qui hébergent Lysmata amboinensis n’ignorent pas.) Du coup, il est capable de manger ses contemporains. Et il ne s’en prive pas, cela lui est même nécessaire pour se reproduire.
Il est aussi hermaphrodite protandrique (ses organes reproducteurs sont mâles lorsqu’il est jeune et deviennent femelles par la suite.) De ce fait, la reproduction est compliquée. À l’état de femelle, la fenêtre de temps pour la fertilisation est étroite : elle n’a que quelques heures devant elle, juste après être devenue femelle, pour fertiliser ses œufs.
En étudiant le comportement du petit crustacé par groupes, Janine Wong et coll. observent une hécatombe dans les groupes qui, au final, se retrouvent par paires. Les crevettes surnuméraires ont été attaquées et tuées pendant la nuit, juste après la mue, alors que le corps est encore un peu mou.
Les voies de la reproduction sont parfois difficiles. Elles ont tout de même permis à la crevette de résister aux pressions de l’évolution.
Frontiers in Zoology, 10 novembre 2011.
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