Prévention

Dépistage du cancer colorectal : feu vert pour les tests immunologiques

Publié le 01/03/2012
C’est parti pour «Mars bleu» ! La campagne pour le dépistage du cancer colorectal déclinera pendant tout le mois des actions de sensibilisation à destination du grand public, mais aussi des médecins généralistes, particulièrement ciblés cette année. Le lancement de l’opération jeudi matin a été l’occasion pour le Ministère de la santé d’officialiser la prochaine substitution de l’Hémoccult® par des tests immunologiques.

C’est officiel, dès 2013 les tests immunologiques viendront se substituer à l’Hémoccult pour le dépistage du cancer colorectal. Attendue depuis longtemps (lire encadré), la décision a été annoncée ce matin par Nora Berra lors du lancement de « Mars bleu », le mois de la mobilisation contre le cancer colorectal.

Des tests plus fiables et plus performants

Selon les données de la littérature, les tests immunologiques permettent de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d'adénomes avancés que le test actuel. Par ailleurs, leur lecture automatisée « garantit « à la fois une meilleure fiabilité et une meilleure reproductibilité des procédures de révélation des tests ». Autant d’atouts « susceptibles de remobiliser les professionnels de santé », espère le gouvernement. De plus, « la réalisation plus simple de ce test –un seul prélèvement contre six actuellement - devrait permettre aux généralistes de convaincre plus facilement leurs patients ».

Augmenter la participation au dépistage

Car force est de constater, que pour le moment, le programme de dépistage organisé du cancer colorectal peine encore à faire le plein, moins d’un tiers (32 %) de la population cible ayant répondu présent en 2010-2011. Pour augmenter ce taux de participation, le gouvernement compte aussi sur l’opération « Mars Bleu » lancée ce matin, qui déclinera pendant un mois des actions sensibilisation à destination du grand public, mais aussi des médecins. Les généralistes qui « occupent un rôle central au sein du dispositif de dépistage », mais « ne sont que 34 % à déclarer vérifier systématiquement la réalisation de ce dépistage chez leur patientèle de 50-74 ans », sont particulièrement ciblés avec plusieurs actions dédiées dans la presse spécialisée et sur le site de l’Inca.

Bénédicte Gatin

Source : lequotidiendumedecin.fr