Ebola : la France en première ligne pour la coordination des rapatriements sanitaires

Publié le 16/09/2014

À l’issue de la réunion européenne sur Ebola qui s’est tenue hier à Bruxelles, Marisol Touraine s’est montrée « très directe : il nous agir vite et fort » pour faire face à cette crise sanitaire. En plus de l’envoi régulier, depuis le début de l’épidémie, de réservistes de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (l’EPRUS), la France a engagé la construction un troisième centre médical en Guinée forestière. De l’avis de la ministre, il doit permettre de « prendre en charge les victimes à l’épicentre même de l’épidémie, dans la zone la plus touchée et la plus démunie ».

Alors que l’épidémie ne cesse de se propager en Afrique de l’Ouest, Marisol Touraine a affirmé la nécessité « de coordonner au niveau européen les efforts des États membres ». Et ce notamment s’agissant des volontaires envoyés sur place, leur rapatriement en cas de contamination s’avérant être un frein majeur au développement massif de renfort humanitaire.

En ce sens, Marisol Touraine considère que « l’Europe doit pouvoir répondre par un guichet unique, une permanence 7 jours sur 7, 24h sur 24h, permettant de répondre vite et efficacement, de définir le moyen de rapatriement et le lieu d’hospitalisation ». Si la Commission européenne ne s’est pas prononcée précisément sur ce dernier point, les commissaires présents hier ont indiqué « lancer sans délai les préparatifs en vue de l’élaboration d’un mécanisme européen de coordination des évacuations médicales ». Et n’ont pas manqué de souligner la satisfaction des participants à la réunion quant à la proposition française « susceptible de servir de base à une discussion plus approfondie sur un tel mécanisme ». Ce dernier devrait faire l’objet d’annonces concrètes lundi prochain à l’occasion d’une réunion informelle des ministres européens de la santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr