Ebola : le seuil des 11 000 morts est dépassé, mais l’épidémie a repris sa décrue

Publié le 07/05/2015

Crédit photo : S. TOUBON

La semaine du 3 mai 2015, l’Afrique de l’Ouest a officiellement franchi la barre des 11 000 décès causés par l’épidémie d’Ebola. Depuis le début de l’épidémie, 26 593 cas confirmés ont été enregistrés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces résultats dépassent les estimations avancées en septembre dernier par l’instance, qui projetait à 20 000 le nombre de malades si les moyens de lutte contre Ebola n’étaient pas renforcés.

Décrue confirmée

Malgré ce sinistre record, les derniers résultats communiqués par l’OMS semblent indiquer une nette décrue de l’épidémie, après plusieurs semaines de flottement. Seulement 18 nouveaux cas ont été identifiés et confirmés au cours de la semaine du 3 mai, dont 9 en Sierra Leone et 9 en Guinée. C’est le plus faible nombre de nouveaux cas hebdomadaires depuis le début de l’année 2015. La moyenne était de 30 à 37 cas confirmés par semaine jusqu’à présent. C’est aussi le plus faible nombre de nouveaux cas enregistrés depuis mai 2014. Le Liberia a également enregistré deux nouveaux cas d’Ebola, mais il s’agit de cas suspects plus anciens, qui ont été requalifiés a posteriori. Aucun nouveau cas n’a été confirmé dans le pays depuis le 27 mars. Si aucun nouveau cas n’est confirmé d’ici à lundi 11 mai – quand la période de 42 jours se sera écoulée depuis le dernier cas confirmé – l’épidémie sera donc officiellement terminée au Liberia.

Les chaînes de contaminations encore imparfaites

Les 9 nouveaux cas confirmés en Guinée ont été détectés dans la préfecture de Forecariah, tandis que les 9 nouveaux cas sierra-léonais étaient tous concentrés dans le district de Kambia, le long de la frontière qui longe la préfecture de Forecariah. Les experts de l’OMS restent cependant prudents : seuls 4 cas guinéens et 2 cas sierra-léonais étaient des cas contacts répertoriés. L’OMS précise aussi qu’ils ont répertorié 36 enterrements non sécurisés. De plus, la répartition des cas indique que les patients ont été infectés dans des lieux très éloignés les uns des autres. Une reprise de l’épidémie n’est donc pas à exclure.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr