EDITORIAL - Diversité et engagements

L’urologie est une spécialité médico-?chirurgicale. Elle s’est diversifiée tout au long de l’évolution des pratiques professionnelles. Les exemples ne manquent pas pour montrer le dynamisme de notre spécialité. Dans le domaine de la cancérologie, même si nous restons persuadés que la chirurgie reste le meilleur traitement de bon nombre de cancers urologiques (cancer du rein, de la vessie et de la prostate), nous avons très vite intégré les traitements multimodaux et, en particulier, les nouveaux traitements médicaux dits ciblés. Pour les troubles de la continence, les nouvelles techniques chirurgicales de soutènement sous-urétral n’ont pas freiné la recherche et les progrès thérapeutiques sur la neuromodu?lation ou la toxine botulique. Nous restons également très actifs en infectiologie, en suivant de près l’évolution des flores bactériennes et de l’antibiothérapie. L’andrologie ne se borne plus à la dysfonction érectile, mais s’intéresse de plus en plus aux troubles de l’éjaculation ou à la sexualité féminine. La prise en charge des calculs urinaires s’est largement modifiée ces dernières années avec l’utilisation croissante de l’urétéroscopie qui s’est miniaturisée. Nous devenons de moins en moins invasifs. D’autres modes de prélèvement de reins sont en évaluation pour parer la pénurie des greffons en transplantation rénale. Tous ces progrès scientifiques s’accompagnent d’un engagement de toute la communauté urologique pour gérer les modifications de nos exercices professionnels qui en découlent. En effet, l’Association française d’urologie s’est très vite engagée dans des domaines aussi variés que l’évaluation des pratiques professionnelles, l’accréditation, la gestion des risques ou la mutualisation des moyens. Nous réfléchissons de plus en plus pour accroître la part de la chirurgie ambulatoire. Tous ces engagements ont nécessité à la fois la mobilisation de beaucoup d’énergie de la part des urologues, mais surtout témoignent d’une cohérence de notre spécialité et des actions synergiques que nous avons su mener. Tous les urologues qui se sont engagés dans cette démarche n’ont pas ménagé leur peine et ils peuvent être fiers des résultats constatés par tous.

Secrétaire général de l’Association française d’urologie