Comme chaque année le congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) a été un très grand succès avec la présence de plus de 5 000 anesthésistes-réanimateurs et urgentistes et de plus de 1 000 infirmières (infirmières anesthésistes (IADE), infirmières de réanimation et infirmières d’urgence). Une masse considérable d’informations a été présentée durant le congrès couvrant tous les domaines de la spécialité. Ce numéro du Quotidien du Médecin a sélectionné certaines des présentations pour des raisons très diverses mais surtout parce qu’elles soulignent combien variée est la pratique de l’anesthésie-réanimation et des urgences. À ce propos, des éléments d’une très grande importance permettent de faire le point sur les relations entre anesthésistes-réanimateurs et urgentistes et la pratique de l’anesthésie dans les services d’accueil des urgences. C’est un modèle de collaboration entre deux spécialités complémentaires qui se nourrissent l’une de l’autre. Des urgences à la réanimation, il n’y a qu’un pas. Si la valorisation de l’activité en réanimation et unités de surveillance continue est souvent mal connue. Un point sur le sujet est présenté dans ce numéro pour rappeler que si la réanimation coûte cher, elle rend un service indispensable à toutes les autres structures de l’Hôpital. Est également évoqué le prélèvement multi-organes mais sur un aspect rarement envisagé : des circonstances exceptionnelles malheureusement de plus en plus fréquentes comme le confirme l’article sur le sujet.
L’anesthésie est en constante évolution comme le montre ce numéro spécial. La sécurité des patients a fait des progrès considérables en particulier grâce à la systématisation de la « check-list » commune aux anesthésistes et aux chirurgiens. Ceci est largement évoqué dans l’article sur le sujet. L’anesthésie moderne a parmi ses objectifs celui de fermer la boucle entre les informations recueillies chez le malade sur son niveau de conscience et son analgésie, et le fonctionnement du cerveau en modulant son activité pour trouver le bon niveau d’anesthésie grâce à des changements parfaitement adaptés des doses des médicaments anesthésiques et analgésiques. C’est une technologie de pointe, qui ne remplace pas la présence de l’anesthésiste mais au contraire lui donne les meilleurs outils pour les meilleurs résultats.
Qui dit anesthésie dit chirurgie et donc saignement. Il est à la fois indispensable de dépister et traiter toute anémie préopératoire et de limiter les saignements peropératoires. Sur ce dernier aspect des interventions pharmacologiques ont fait la preuve de leur efficacité et sont détaillées dans ce numéro. La période postopératoire bénéficie depuis quelques années d’excellentes techniques de réhabilitation des patients en particulier en chirurgie digestive. Lever plus précoce, réalimentation elle aussi précoce et raccourcissement de la durée d’hospitalisation sont au programme grâce à une prise en charge protocolisée dont il faut lire les détails et les mettre en pratique.
L’anesthésie a une cousine, l’hypnose. Les médecins se sont approprié cette technique et tout particulièrement les anesthésistes-réanimateurs. Ne manquez pas l’article sur ce sujet fascinant. Il démontre qu’il n’y a pas de médecine parallèle ou non conventionnelle, il n’y a que de la bonne médecine et les anesthésistes-réanimateurs y contribuent beaucoup.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature