L’urgentiste bayonnais, Nicolas Bonnemaison, mis en examen pour sept cas d’euthanasie sur des patients âgés, a été entendu hier pendant près de quatre heures par les juges d’instruction. Aucune nouvelle mise en examen ne lui a été notifiée. « On est revenu avec précision sur les sept cas et sur les témoignages de toutes les personnes qui ont été interrogées. On était loin du registre de la rumeur, on était sur des faits », a indiqué Me Arnaud Dupin. « Il n’y a pas d’éléments nouveaux et on verra au fil des auditions si les mises en examen peuvent toujours tenir », a-t-il estimé. Selon lui, « on y voit un peu plus clair dans les accusations car cette audition a permis de préciser les conditions dans lesquelles le Dr Bonnemaison a été amené à faire ces actes de soins ».
De son côté, le médecin urgentiste a indiqué être « revenu sur des faits concrets sans rien masquer » car son « objectif a toujours été la transparence vis-à-vis des juges ». Il a reconnu qu’il lui a été « difficile de se replonger » dans le détail car il « pense aux familles qui ont été endeuillées » et qui « restent dans (ses) pensées ». Le médecin a été mis en examen pour « empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables ». Soupçonné d’euthanasie sur neuf patients, le Dr Bonnemaison a été placé sous le statut de témoin assisté pour le huitième cas de décès suspect mais n’a pas été mis en examen pour un neuvième cas dénoncé par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). À ce jour, une seule famille d’une patiente décédée à l’hôpital s’est portée partie civile.
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