Oubliez les débats sur l’identité heureuse ou malheureuse, l’interdiction ou non du Birkini. La prochaine polémique qui divisera la France en deux à l’automne portera sur la légitimité à accueillir une exposition sur Hergé (28 septembre 2016 au 15 janvier 2017) au sein des Galeries nationales du Grand Palais. Chaque Français (ou presque) qui a lu au moins un album de Tintin a donc un avis tranché sur la question. En tout état de cause, jamais Hergé n’aurait rêvé d’un tel hommage, lui qui admirait les grands maîtres et collectionnait dans les années soixante les peintres de son temps, Warhol, Lichtenstein, Dubuffet. Le public des « expos » devrait, saperlipopette, sacrément rajeunir.
Expo Magritte au centre Pompidou
L’automne à Paris n’en aura pas fini de célébrer la Belgique. Au Centre Pompidou, le succès devrait également être au rendez-vous avec Magritte (21 septembre 2016-23 janvier 2017), dont le titre est tout un programme « la trahison des images ». Certes Magritte surexposé, comme le reconnaît le Centre Pompidou, ne souffre pas d’un déficit de reconnaissance. Mais les commissaires de l’exposition annoncent un nouveau regard sur l’œuvre. Là encore, il ne sera pas interdit d’amener les enfants.
Cy Twombly à Beaubourg
Les légendes de l’art ne seront pas les seules à être exposées sur les cimaises parisiennes. La première grande rétrospective de l’œuvre de l’artiste américain Cy Twombly est programmée du 30 novembre 2016 au 24 avril 2017 au centre Pompidou. 140 peintures, sculptures, dessins et photographies seront exposés dont de très nombreux inédits jamais exposés dans l’Hexagone.
Kahlo/Riviera/Orozco au Grand Palais
L’Amérique Latine et surtout le Mexique entre les années 1900-1950 n’en finissent pas d’exercer leur emprise sur le public hexagonal. On retrouvera donc au Grand-palais une nouvelle fois le couple mythique Frida Kahlo et Diego Riviera accompagné pour ce nouvel épisode par José Clemente Orozco. Là encore, l’institution parisienne ne prend pas de grand risque, même si elle met en avant l’instrumentalisation de l’art au service du peuple en incitant les artistes mexicains à développer le muralisme par exemple.
Fantin Latour au musée du Luxembourg
Enfin, certains peintres français bénéficient d’une exposition tous les trente ans. C’est le cas d’Henri Fantin-Latour (1836-1904), qui après une exposition au Grand-Palais en 1982 est cette fois accroché au Musée du Luxembourg. Lui qui a multiplié les portraits de groupes avec son Hommage à Delacroix par exemple a échappé à la postérité des impressionnistes, ses contemporains. Pourtant il est alors le peintre d’une certaine modernité au côté de Manet. Et devient un artiste majeur du XIXe siècle, même si on l’a peut-être oublié au XXIe siècle.
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