Cancer colorectal

Grandes manœuvres autour du dépistage

Publié le 02/03/2012
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Comme tous les ans à la même époque, la campagne nationale de sensibilisation pour le dépistage du cancer colorectal reprend avec l'opération «Mars bleu ». L’occasion cette année pour la DGS d’annoncer officiellement la prochaine substitution de l’Hémoccult® par des tests immunologiques.

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Généralisé à l’ensemble du territoire français depuis fin 2009, le programme de dépistage organisé du cancer colorectal peine toujours à faire le plein, moins d’un tiers (32 %) de la population cible ayant répondu présent en 2010-2011. Pour augmenter ce taux de participation, le gouvernement vient de lancer pour la cinquième année consécutive l’opération Mars Bleu, qui déclinera, pendant un mois, différentes actions de communication et de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, à destination du grand public et des professionnels de santé. Les généralistes qui pour la DGS, « occupent un rôle central au sein du dispositif de dépistage » mais « ne sont que 34 % à déclarer vérifier systématiquement la réalisation de ce dépistage chez leur patientèle de 50-74 ans », sont particulièrement ciblés avec plusieurs actions dédiées dans la presse spécialisée et sur le site de l’Inca.

Hemoccult® bientot remplacé

A plus long terme, les autorités sanitaires misent aussi sur le prochain remplacement de l’Hémoccult® par des tests immunologiques pour donner un second souffle au dépistage. Validée début janvier par le comité national stratégique des dépistages des cancers, cette substitution devrait être effective début 2013, vient d’annoncer la DGS. Selon les données de la littérature, ces tests permettent de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d'adénomes avancés que le test actuel. Une efficacité accrue « susceptible de remobiliser les professionnels de santé », espère la DGS. De plus, « la réalisation plus simple de ce test –un seul prélèvement contre six - devrait permettre aux généralistes de convaincre plus facilement leurs patients ».

Bénédicte Gatin

Source : lequotidiendumedecin.fr