Le candidat socialiste François Hollande a déclaré aujourd’hui qu’en cas de victoire à la présidentielle, il demanderait au Parlement de modifier la loi bioéthique (révisée en 2011), « afin d’autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires ». Alors qu’il visitait le Génopole d’Évry, il a précisé qu’aucune raison « sérieuse » ne s’y opposait. « Une cellule souche embryonnaire n’est pas un embryon. Certes des limites sont nécessaires et ces recherches devront être encadrées et soumises à des autorisations préalables délivrées par l’Agence de biomédecine de manière à éviter toute marchandisation du corps humain ».
En autorisant ce type de recherches, a-t-il déclaré, « nous rattraperons notre retard sur d’autres pays » et « nous favoriserons le retour des postes doctorants partis à l’étranger ». « La recherche sur ces cellules est riche de promesses pour soigner et sauver des vies ». Or, aujourd’hui, elle est « contrariée par un dispositif législatif adopté par la majorité sortante ».
En revanche, François Hollande « ne souhaite pas ouvrir un droit sans limite » sur la fin de vie, a souligné Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans l’équipe de François Hollande. « Dans des conditions strictement encadrées, une personne doit pouvoir demander que soit abrégée une vie qui n’en est plus une pour elle », estime-t-elle dans un entretien publié aujourd’hui dans « la Croix ». Elle rappelle, par ailleurs, que François Hollande s’est « montré favorable, sur le principe » au recours à l’aide médicale à la procréation (AMP) pour les couples de femmes, mais souligne que la situation est différente pour les couples d’hommes. « Ces derniers devraient, pour accéder à l’AMP, recourir à la gestation pour autrui », explique-t-elle. « Nous y sommes fermement opposés, car ce qui est en jeu là n’est plus simplement le couple et son projet, mais la marchandisation des corps. »
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