Selon la chaîne britannique, ces images ont été tournées en vidéo cachée ces trois derniers mois par un membre du personnel médical de l’hôpital militaire de Homs. La caméra montre à plusieurs reprises des hommes allongés sur des lits d’hôpital, chevilles ligotées aux barreaux. Dans la même pièce, un fouet et un câble électrique reposent sur une table, suggérant des tortures. Un homme, un bandage sur la tête, porte des marques rouges sur le torse que des experts britanniques attribuent, à la fin du reportage, à des sévices corporels.
« J’ai vu des détenus se faire torturer par électrocution, se faire fouetter, battre à coups de bâtons, et se faire casser les jambes. Ils tordent les pieds jusqu’à ce que la jambe craque... Je les ai vus cogner la tête de détenus contre les murs. Ils les attachent aux lits, les privent d’eau », raconte la silhouette floutée d’un homme présenté comme l’auteur des images. La chaîne britannique précise ne pas pouvoir vérifier ces images de source indépendante.
Une première équipe d’aide urgente à Baba Amr.
Selon l’ONG Human Rights Watch, les bombardements qui ont détruit le quartier rebelle de Baba Amr à Homs ont provoqué la mort de 700 personnes et blessé des milliers d’autres. Une équipe du Croissant-Rouge syrien a enfin pu y accéder ce mercredi après-midi après 5 jours de négociations de la part du Croissant et de la Croix rouges, a indiqué Carla Haddad, porte-parole du comité international de la croix rouge. Les autorités syriennes alléguaient des raisons de sécurité. Il s’agit plutôt d’« enterrer ou brûler les cadavres et effacer les traces » des crimes du régime « afin que le CICR ne s’aperçoive de rien », croît savoir Hadi Abdallah, militant à Homs de la Commission générale de la révolution syrienne.
La responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valérie Amos a pu se rendre en Syrie aujourd’hui pour tenter d’obtenir un accès du personnel humanitaire aux villes dévastées par les bombardements. Le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Mouallem, s’est dit prêt à coopérer. « La Syrie fait de son mieux pour apporter de la nourriture et une assistance médicale aux citoyens malgré le fardeau auquel il doit faire face en raison des sanctions injustes imposées par quelques pays occidentaux et arabes et qui affectent la population », a indiqué M. Mouallem selon l’agence officielle Sana.
Près de 8 500 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad, en mars 2011, affirme l’observatoire syrien des droits de l’homme.
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