Vous êtes attiré par la « world food » et les mets exotiques ? Méfiez-vous de la viande de buffle en provenance du Botswana, si l’on en croit les travaux de la scientifique Kathleen Alexander ayant exercé sur place comme vétérinaire de brousse pendant plus de quinze ans. Cet animal sauvage affectionné par les « bushmen » jouerait un rôle important dans la transmission et la persistance de la brucellose dans le pays du film « Les dieux sont tombés sur la tête ».
Le buffle pourrait être une source de contamination des élevages domestiques mais aussi des humains consommateurs de viande. Sur la centaine d’animaux capturés dans l’étude, seuls les buffles et une girafe ont été testés positifs à la brucellose. Selon le co-auteur Jason Blackburn de l’université de Floride, la transmission animal-homme peut se faire aussi par la consommation de viande, « il n’est pas rare ici (en Floride) que des chasseurs contractent la brucellose des porcs sauvages, lors de la chasse ou de la préparation de la viande ». Beaucoup d’inconnues restent néanmoins à préciser pour décrire le mode de transmission : type de contact, préparation de la viande, distribution de la viande crue. D’après les auteurs, il existerait un marché de viande de buffle créé en France par les immigrés africains, la chasse de l’animal étant légale et régie par un système de quota au Botswana.
« PLoS ONE «, publié en ligne le 8 mars 2012.
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