Le Cnom s'engage pour un web éthique

Publié le 27/02/2012

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Déontologie Les médecins rechignent à communiquer et utiliser le Web. Ce que regrette le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), qui vient de publier une série de recommandations sur le sujet, dans son Livre blanc sur la déontologie. Pourquoi une telle défiance ? Le Cnom met en exergue « un manque de temps, un excès d’informations, et la barrière linguistique », tant il est vrai que les informations médicales disponibles en ligne sont à 90 % en anglais. Aujourd’hui, seulement 11 % des généralistes français présentent leur

activité sur le web (17). Ils sont 96 % en Finlande et la moyenne européenne est de 28 %. Néanmoins, le développement des médias sociaux, des plateformes participatives dédiées aux médecins, des blogs, encouragent les médecins à s'investir plus avant sur le Web. Pour éviter toute dérive déontologique, tout en encourageant le corps médical à se saisir de ces nouveaux moyens de communication à la lisière, parfois, de la prescription, le Cnom formule une série de recommandations. Lesquelles actualisent en partie des conseils du Livre blanc datant de 2008.

La première des préconisations est de mettre le Web au service de la relation-patients : à charge pour le médecin d'orienter le patient vers des sites pertinents en matière d’informations sanitaires. Deuxième conseil : le Conseil encourage les médecins à publier directement sur le Web, tout en respectant la déontologie médicale : prudence, absence de promotion, indépendance éditoriale, déclaration des liens d’intéret. Au sujet de l’usage des réseaux sociaux grand public (facebook, linkedin, etc.), le Cnom recommande d’éviter de nouer des liens avec des patients, et de ne pas utiliser de pseudonymes. Il rappelle également que le téléconseil n’est pas de la télémédecine, telle que définie par le décret du 19 octobre 2010. Le Cnom en profite pour demander aux pouvoirs publics de réglementer l’exercice du téléconseil. De même, le suivi de malades par le biais du courriel ou de la communication téléphonique doit être reconnu comme un acte médical à part entière par la tutelle.