Nouvelles données à l’ECTRIMS

Le diméthylfumarate et le daclizumab, deux avancées dans la SEP

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Publié le 17/10/2016
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Crédit photo : PHANIE

Une meilleure connaissance de la physiopathologie de la sclérose en plaques a permis, ces dernières années, le développement de nombreux médicaments qui ont transformé l’approche thérapeutique de la SEP.

Biogen a ainsi mis successivement, à la disposition des patients : Avonex, Tysabri, Fampyra et en 2014, Tecfidera, traitement par voie orale indiqué dans le traitement de la SEP de forme rémittente récurrente (la plus fréquente des formes de SEP). Les nouvelles données présentées à l’ECTRIMS, issues de l’utilisation en conditions réelles, confirment l’efficacité et le profil de sécurité de Tecfidera, observés lors des essais cliniques. « Les données de "vraie vie" sont particulièrement importantes. Les registres tels que MSBase ou OFSEP en France sont des sources précieuses d’information sur l’utilisation des médicaments en conditions réelles qui permettent d’améliorer la qualité des soins apportés aux patients », a expliqué le Pr Thibault Moreau (neurologue, Dijon).

Le registre MSBase est une base de données en temps réel, longitudinale et observationnelle, enrichie par les données de plus de 40 000 patients atteints de SEP dans 72 pays. Les chercheurs ont pu comparer le taux annualisé de poussées et les effets de l’arrêt du traitement auprès de 415 patients traités par Tecfidera et de patients prenant d’autres traitements de fond. Les résultats montrent que Tecfidera permet de réduire significativement le risque de survenue de la première poussée versus d’autres traitements de fond incluant le tériflunomide, l’acétate de glatiramère, l’interféron β et présente une efficacité comparable au fingolimod. Les neuf années d’études cliniques et d’utilisation en conditions réelles présentées au congrès, confirment le profil de sécurité de Tecfidera. « Tecfidera présente une efficacité élevée sur la baisse de l’activité de la maladie à long terme. Ces résultats confirment aussi l’intérêt d’une prescription précoce du traitement afin d’obtenir des résultats supérieurs. Cela est très important car la SEP touche des sujets jeunes dont le cerveau possède encore des potentialités de réparation… », a ajouté le Pr Thibault Moreau.

Réduction du nombre de poussées

Zinbryta (daclizumab) a obtenu une AMM européenne en juillet 2016. Il est indiqué dans le traitement de la SEP avec poussées en injection sous-cutanée, auto-administrée mensuelle. Une nouvelle analyse post-hoc des données de l’étude pivot DECIDE a montré qu’aucun signe de l’activité de la maladie (NEDA) n’a été décelé chez un nombre significativement plus élevé de personnes traitées par Zinbryta par rapport à Avonex (interféron β-1a). Entre l’inclusion et la 24semaine : 41,5 % des patients traités par Zinbryta ont atteint le statut NEDA versus 32,6 % sous Avonex (p < 0,0001) et entre la 24e et la 96semaine : 44,7 % versus 22,4 %. Ces données confirment l’efficacité de Zinbryta sur la réduction du nombre de poussées, le ralentissement de la progression du handicap et l’apparition des lésions cérébrales et permettent de mieux caractériser son profil de sécurité sur le long terme.

Conférence de presse organisée par Biogen dans le cadre de l’ECTRIMS à Londres

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9526